Le silence est vert
Le silence est vert, tout soudain,
mon cœur fertile, lentement,
habitué aux choses naturelles,
se vêt des feuilles vertes du désir.
Des souvenirs du bois et de la pluie
émergent avec leur souffle caché
et je sens à nouveau dans ma gorge
l’ardeur des jasmins et du sang.
Dans la foulée, mon cœur évoque
de fidèles regards de pur amour,
des baisers au creux de la nuit,
des caresses qui apaisèrent mon âme.
Mais où donc sont aujourd’hui ses yeux,
ses lèvres, ses mains douces et pures ?
Tony Guerrero (traduit de l'espagnol par Annie Arroyo)