vendredi 3 juillet 2015

A la lisière du monde


J’émerge de l’océan primordial
Diaphane et lisse comme un désert.
Le temps passe et me couvre
Qui de savanes éparses
Qui de forêts denses.
Mes premières neiges sont conquérantes
Et irréversibles...C’est l’éternité
Qui m’apprivoise de ses flocons,
Qui me creuse et m’assèche,
Et m’offre pour la rejoindre
Ce frêle habit de sagesse.