Tes cheveux sont des
lianes
Où mon regard se jette,
Se balance et se coupe
Aux serpes de tes boucles…
Et mes mains qui les
suivent
Glissent jusqu’à leurs
pointes
Et s’arrêtent.
Suspendus dans le vide,
Entre ciel et chair,
Au faîte de la falaise d’ivoire
de ton dos,
Les phalanges
écarquillées et tremblantes,
Au vent fougueux du désir
Elles gonflent leur paume
De caresses à venir…
De caresses à venir…
Puis la voile de mes
mains,
Toute chargée d’attente,
Libère dans un claquement
Une fine pluie de doigts
Qui tombent tombent
tombent
Pour éclater enfin
En panache de pulpe
Sur la chute de tes reins.