On use de sa
vitalité selon son caractère. Certains la délayent de façon régulière, comme un
fleuve tranquille, sans écluse ni cataracte, avec une présence de chaque
instant dans les mots et les gestes. D’autres la gardent pour les moments de
panache et sont en état de veille le reste du temps. D’autres encore ne savent
que la contenir et n’en laissent filtrer qu’un mince filet tandis qu’une vie
bouillonnante reste en eux prisonnière.